Groupe d'écoute musicale - année 2018Médiathèque de Mably
En 2018, les séances d’écoutes se sont écoulées dans une grande diversité de styles musicaux.
La chanson pop fraiche et élégamment désuète de Barbara Carlotti a conquis les auditeurs, comme le « créole swing » bien chaloupé de Pierre Louiss et les arrangements du dernier disque de Charlotte Gainsbourg.
Dans le genre électro, l’album du duo français The Blaze nous a séduit. Les participants ont découvert le rock brut, parfois faussement nonchalant, aux textes et mélodies toujours efficaces de l’australienne Courtney Barnett et le Sud-africain Nakhane Touré, mêlant allègrement rock, musiques électroniques, soul music et sonorités africaines.
Amour chien fou, le double album poétique et tendre de Arthur H, aux titres teintés de jazz ou habillés de ritournelles électro, conçu comme un hommage aux femmes, a fait l’unanimité, ainsi que les interprétations rafraîchissantes à la vélocité décoiffantes du claveciniste Jean Rondeau.
Le groupe d’écoute a permis nombre de (re)-découvertes. L’hommage rendu à la chanteuse Oum Kalthoum par le très regretté Rachid Taha sur son dernier disque Zoom ; le célèbre huitième album studio de Michael Jackson, Dangerous (1991), Theology (2007) l’album concert à Dublin de Sinéad O'Connor ; les chansons engagées et festives de HK et les Saltinbanks ; la synthèse entre jazz et musique classique arabe opérée par l’oudiste Anouar Brahem ; les « jerks electroniques » de la Messe pour le temps présent (1967) composée par Pierre Henry.
Le rock garage métronomique des perpignanais Liminanas empilant les strates de guitares sur des textes pince-sans-rire n’a pas su capter l’attention de tout le monde, ni le premier album rêveur du groupe texan Cigarettes after sex - la voix androgyne du chanteur faisant monter en apesanteur une pop « slowcore ». Par contre, avec le déjà classique Roots (1996) des brésiliens Sepultura, un rock métal aux percussions virtuoses immergées dans un bain de forêt amazonienne, impossible de s’endormir sur sa chaise !
La compilation C’est extra : 13 reprises de Léo Ferré du collectif d’artistes « underground » la Souterraine a fait débat. Coup de cœur général en revanche pour la créativité du compositeur et musicien Ryan Lott alias Son Lux, et celle du trio montpelliérains Iaross, mariant slam et rock expérimental. La rencontre heureuse entre chanson française et musiques du Mali enregistrée par Matthieu Chedid alias « M » avec Toumani et Sidiki Diabaté sur l’album Lamomali nous a aussi tous enchanté.
Voici un parcours enchaîné d’une quinzaine de titres partagés au cours de ces 5 séances (sélectionnez la plate-forme Youtube pour accéder au maximum de morceaux de cette playlist)
Ces disques sont tous dans les bacs de vos médiathèques.