Méchant comme une teigne 2019-2020
Méchant comme une teigne 2019-2020
Pilier de l’éducation artistique et culturelle, la rencontre avec des artistes constitue un enjeu capital des projets portés par les Médiathèques de Roannais Agglomération. La démarche proposée par Gaël Dubreuil se propose de s’inspirer de méchants significatifs de l’imaginaire collectif et de composer une nouvelle histoire, courte, sous forme de saynète ou de pièce, ou bien de partir de contes et d’histoires existantes afin de les détourner et d’en réécrire la fin. Une fois le matériau littéraire façonné, les élèves explorent des techniques théâtrales pour mettre en scène leur méchant.
Gaël Dubreuil
L’écriture comme la pratique théâtrale représentent des vecteurs efficaces pour mieux comprendre le méchant qui est en l’autre et le méchant qui est en soi.
Le projet d’éducation artistique et culturelle déployé pour l’année 2019-2020 entend investir cette double approche, en se posant les questions suivantes : Comment écrire la méchanceté ? Comment la matérialiser avec des mots ? Comment la verbaliser ? Comment l’interpréter jusqu’au bout des ongles – crochus et acérés va sans dire ?
Une démarche artistique mêlant écriture et théâtre est apparue comme la plus à même d’approcher cette ambition. Gaël Dubreuil a accepté de prêter son concours à ce projet dans le cadre d'une résidence mission.
Gaël Dubreuil, comédien et auteur, a écrit une dizaine de pièces de théâtre (United Coloc, Mission Molière, Voyage, Tais-toi et pousse…) et reçu le prix des plumes de Grenoble en 2007 pour sa pièce L'amitié entre les hommes et les femmes n'existe pas ainsi que le coup de cœur du festival international de rue d’Aurillac 2017 pour Un pour tous-moi d’abord !
Formé à l’improvisation, au travail corporel et au clown, il joue dans de nombreuses pièces aussi bien classiques (Molière, E. Ionesco, E. Labiche…) que contemporaines (M. Heim, C. German, J.P. Allègre…) du théâtre de rue en passant par le jeune public, le café-théâtre, l’improvisation, le clown ainsi que dans ses propres écrits.
Tout en poursuivant les écritures théâtrales, il se lance avec succès dans la rédaction d’un thriller apéritif, À qui profite le kir ? sorti en 2014 aux Éditions A.O. En 2017, il publie toujours aux Éditions A.O. Sur le front d’Avignon présentant les coulisses du festival Off.
La diversité des genres, qu’il aborde avec la même aisance, l’expérience des publics les plus variés, l’intérêt pour la face sombre de tout personnage font de Gaël Dubreuil un interlocuteur prédisposé pour accompagner les publics des Médiathèques de Roannais Agglomération - Roanne dans ce cheminement créatif et expressif.
La Méchanceté mise en pièce
Écoles Jules-Ferry (CP/CE1 et CM2)
En collaboration entre les classes, cet atelier a permis d'aborder les notions de rédemption, ainsi que la notion de bien et de mal dans le cadre de la création d'une saynète de 5 minutes reprise plusieurs fois avec des ambiances différentes.
Sur une idée des CP-CE1, les séances d'écriture menées par les CM2, ont permis la création de l'histoire d'une sorcière ayant été harcelée à l’école, qui kidnappe les « terreurs » des écoles, pensant ainsi faire le bien.
Carrément méchant, jamais content
École du Mayollet (CE1 et CE2)
À partir de l'album Comment être aimé quand on est un grand méchant loup ?, les CE2 ont écrit une scène inédite impliquant les différents méchants de l'histoire (sorcières, fantômes, loup, ogre…) Ces méchants se réunissent dans la caverne du dragon pour exposer leurs différents problèmes et trouver un porte-parole. À l'issue de ce travail d'écriture les participants sont amenés à jouer leur scène par groupes.
La classe de CE1, quand à elle, a participé à un travail d'écriture par groupe, en décomposant les caractéristiques du loup, de la sorcière, de la sirène pour créer une carte d'identité à ces méchants. Ce travail permet aux élèves de présenter par groupes de 3 à 5, de courtes saynètes de 2 minutes mettant en lumière ces méchants.
Gorgones, harpies et vielles mégères
Collège Saint-Paul (6ème)
La première classe de 6ème s'est investie sur un travail d'écriture autour d'une sorcière qui se voit bannie du monde des sorcières pour avoir
maladroitement transformé tous ses compatriotes en poules. Confrontée à notre monde, elle va essayer de s’y adapter et tenter de découvrir
sa véritable identité. Cet exercice a permis d'aborder le thème de la vengeance, avec la production d'une saynète de près de 20 minutes.
Le travail mené par la seconde classe a fait émerger l'idée que l'on ne naît pas méchant mais qu'on le devient. La méchanceté, souvent due à une souffrance, n'est pourtant pas irréversible. Pour illustrer cette idée, les élèves ont créé des personnages et ont conduit une réflexion sur les lieux et la temporalité de leur histoire. Le résultat de ce travail prend la forme d'une représentation sur scène de 20 minutes.
