Encres végétales - Marie Marquet
La Feuille et le Jardin, Herbiers graphiques – Corinne Albrecht
La Boîte à Mots pousse le portillon et s’aventure dans les allées d’un vaste jardin. Des ateliers de tous ordres s’offrent aux différents publics comme les fruits et légumes d’un potager, afin d’approcher les jardins dans toute leur diversité : ces approches s’entremêlent pour dessiner allées, parterres, plantations d’un jardin vivant. Et amener chacun à devenir à son tour l’ordonnateur d’un monde à soi et révéler ses Jardins extraordinaires et des paysages intérieurs.
Centre social Moulin à Vent / AFAF - vacances d'hiver 2017
Marie Marquet révèle le pouvoir des plantes. L’objectif est de découvrir les couleurs lumineuses et solides qui peuvent en être extraites, les publics participent à une balade au cours de laquelle les espèces poussant dans les jardins, bacs ornementaux, haies, plantes des trottoirs sont débusquées. Les plantes ainsi récoltées sont utilisées pour leurs propriétés colorantes. Avec ces encres solides, les participants déroulent sur le papier un motif, un dessin collectif ou individuel, des mots et enluminures évoquant leur jardin intime.
La personnalité forte et attachante de Marie Marquet a initié une prise de conscience quant au pouvoir des plantes. De part son approche unique, elle a été le lien entre le savoir faire ancestrale de la technique de l'enluminure et les propriétés colorantes des végétaux. De cette initiation résulte des créations colorées aux textures cotonneuses, comme autant de témoins de la transmission du savoir.
Marie Marquet
Archéologue et ethnologue de formation, Marie Marquet est spécialiste des techniques textiles anciennes et teinturière de teintures végétales, une pratique dont elle a fait un vrai métier. Auteur de 2 Guides parus chez Belin en 2012 et 2016, sur les sources de teintures naturelles, elle exerce son expertise en indépendant, teint à façon dans son atelier et anime également des ateliers, des stages, des conférences.
http://www.teinturesnaturelles.fr/
Centre social Bourgogne / Comité Roannais de Vacances - automne 2017
Corinne Albrecht anime des ateliers graphiques et picturaux pour créer les pages d'un livre-herbier singulier. Les pages accueillent en effet des lettres, des mots et expriment selon les humeurs et les envies, des souvenirs ou des poèmes.
Pour ce faire, différentes formes de feuilles d'arbres que l’on peut trouver dans un jardin en automne sont collectées dans les jardins situés à proximité des locaux des partenaires.
Les personnes répercutent le contour de ces formes sur des feuilles transparentes, les colorisent grâce à des feutres spéciaux à l'intérieur et à l'extérieur, et superposent les pages pour réaliser un livre-vitrail lumineux, au pouvoir fortement évocateur.
Jeu de transparence, de couleur et de lumière : Les livres-vitraux créés par les enfants des centres ont permis de réinventer le classique herbier des écoles. Grâce au regard porté par Corinne Albrecht sur la nature, les enfants ont perçu la dimension artistique dans l’approche de la nature.
Corinne Albrecht
Artiste protéiforme, Corinne Albrecht utilise des supports transparents qui permettent la superposition et le tissage des couleurs. Entre deux surfaces à peindre d’une même plaque de verre, demeure un espace libre où se joue la construction d’une image vivante et (é)mouvante. La peinture ne s’envisage plus dans une frontalité qui suspend l’œuvre dans le temps. Elle s’anime avec le regard et la mobilité du spectateur. Depuis janvier 2008, Corinne Albrecht forme avec Klaus Kadel, artiste allemand qui vit dans les Vosges-du-Nord-Pfälzerwald, un duo d'artistes franco-allemand. Ils travaillent sur une série de peintures transparentes, qui représentent un mode de communication particulier : sans paroles, simplement sur le papier, à l'encre, au pastel, à l'huile et au pinceau. Le résultat est une rencontre dans la transparence du non-verbal.
Centre social Bourgogne - 1er semestre 2018
Dans la foulée des ateliers de Corinne Albrecht, les planches de ce livre-vitrail sont reliées avec l’apport technique d’Isabelle Rollet. 2 séances sont consacrées à la création des reliures d’herbiers graphiques, transformant des souvenirs et des impressions en véritable livre-objet. Les séances se déroulent au sein de l’atelier de reliure ; matériel et temps de travail de l’intervenant sont intégrés aux budgets courants de la Médiathèque.
Isabelle Rollet est relieur d'art à la Médiathèque de Roanne
Centre social Moulin à Vent / ELLIPPS / Acora / Biocultura - de janvier à mars 2018
Lettre au jardin
Martine Lafon s’inspire du principe d’un échange épistolaire par lequel la lettre est utilisée pour décrire et faire partager ce que l’on éprouve dans un jardin que les participants idéalisent, rêvent, inventent et enrichissent à partir de l’exposition de Gwenaëlle Hugot, présentée à la Médiathèque de Roanne. Cette lettre est illustrée d’une photographie. Le destinataire de la lettre, membre du groupe, y répond selon différentes options :
- Soit il connaît le même jardin et confirme, modifie, raconte qu’il l’a vu de manière totalement différente, preuves photographiques enrichies à l’appui,
- Soit il précise qu’il a bien vu la même chose en y ajoutant d’autres souvenirs,
- Soit au contraire il constate en lisant le courrier et en regardant la photographie que sa mémoire lui fait défaut, alors il gomme tout ce qu’il ne se souvient pas avoir vu.
Durant leurs déambulations bucoliques, des jardins de Cocagne, au jardin du centre social Moulin à Vent, en passant par les espaces verts proches de la Ressourcerie ACORA, les participants se sont appropriés l'intimité des lieux. Fier de leur objet-livre, fait de textes, photographies et dessins, les participants ont exprimé artistiquement leurs émotions, leurs souvenirs et leur imaginaire.
Martine Lafon
Le paysage constitue pour Martine Lafon une source de questionnement intérieur et d’inspiration continue. Elle aime en effet interagir avec le paysage en créant des œuvres in-situ ou en captant des instantanés photographiques servant de base à une intervention graphique. À chaque fois, Martine Lafon interroge le paysage dans ses limites, sa littérature, ses repères historiques et actuels. Le paysage est à la fois la marque d’un vécu, de valeurs, d’une histoire. C’est aussi le lieu de la confrontation des forces naturelles. Son œuvre graphique et photographique s’en trouve directement nourrie.
Cette dimension ne saurait cependant résumer la riche approche artistique qui est la sienne. Née en 1954, elle rentre aux Beaux-arts de Saint-Étienne, puis de Nîmes, et poursuit son cursus à l’Ensba à Paris. Au début des années 90, sa démarche d’artiste plasticienne se lie à un travail d’écriture marqué par l’histoire de l’art, mais aussi des histoires courtes où se mêlent réalité et fiction, laissant sa place au conte, à la narration documentée.
Son œuvre est très marquée par la couleur rouge, pour laquelle elle semble éprouver une fascination. Elle explore cette couleur à travers la robe, le linge, le pli mais aussi la littérature enfantine. Il ne s’agit pas que d’une recherche plastique : Martine Lafon interroge l’aspect social et religieux de la couleur – couleur de l’interdit et de l’intouchable – et la place qu’elle occupe dans l’art.
Nombre de ces livres d’artistes sont conservés au secteur patrimoine de la Médiathèque.
Centre social Bourgogne - février 2018
Philippe Barbier accompagne les participants dans la création d’un jardin sonore. Un atelier de création sonore poétique électroacoustique se basant sur des matières sonores récoltés à l'occasion d'une déambulation sonore dans un jardin, accompagnés de vers sur la thématique du jardin intérieur, créés puis enregistrés. Ces joysticks constituent les notes d'une partition orchestrale pour laquelle chaque participant devient le chef d'orchestre.
Dans cet atelier qui a fait des enfants du centre social les acteurs de la création de leur objet sonore, l'association Microphone de Raphaël Cordray, avec l'aide de Philippe Barbier, a brillamment réussi a impliquer le groupe dans la découverte de la musique électroacoustique, du processus d’enregistrement, de modification et d‘orchestration des sons. Grâce à cette initiation, centré sur l'approche ludique de la création en utilisant la voie des enfants, l'artiste a pu intégré la notion d’écoute et d‘écriture musicale.
Philippe Barbier
Auteur, compositeur, interprète, Philippe Barbier, a créé en 1997 Orphéo Baltazar, groupe de 6 musiciens avec lequel il a tourné pendant plusieurs années de scènes en festivals. Leur œuvre très poétique constitue une expérience, une ébullition, l'orchestre fragile des émotions. S’éloignant parfois des formats habituels de la chanson, leur son devient plus électrique. Le dernier disque, Du surréalisme et des aborigènes, est sorti en 2008. Philippe Barbier, est également guitariste du groupe oriental franco-syrien Bab Assalam ; il travaille régulièrement pour d’autres formes de créations (expositions photo/son, recherche sonore expérimentale…).
Centre social Condorcet / ADAPEI - de mars à avril 2018
Le thème du jardin a très souvent été représenté sur les tapis occidentaux, orientaux ou asiatiques. Ces tapis parlent de jardins originels, de jardins rêvés, de paradis et de vie intime. Cet atelier propose de créer un tapis où « les histoires de jardins » sont représentées en collages de papiers colorés pour évoquer et imaginer des aventures de plantes et d’arbres, de fontaines, fleurs et fruits. Les séances propose donc une alternance d’ateliers d’écriture et de créations plastiques. Ce jardin, ce livre-objet qui se déroule tel un tapis précieux, racontera des histoires de senteurs et de vie.
Avec ces tapis jardins, œuvres collectives originales, les participants des ateliers animé par Hélène Hibou ont puisé dans leurs souvenirs et leur culture, à la recherche d'images évoquant le jardin. Le fruit de leur travail réside dans de magnifiques tapis-livres constellés de couleurs et parsemés de poèmes.
Hélène Hibou
Après les Beaux-Arts et des études d’Histoire de l’Art, Hélène Hibou se consacre à la création dans des domaines très variés : dessin, gravure, livres d’artistes, installations dans la ville ou dans la nature. Hélène hibou anime par ailleurs des ateliers d’écriture sur le thème de la nature enrichi d’un travail d’illustration.
Le mouvement et l’immobilité, le permanent et le fluctuant, le végétal, l’eau, le vent, les constellations… Devant un champ aussi vaste, Hélène Hibou choisit d’expérimenter des techniques très diverses : livres d’artiste, dessin, photo, estampes… son travail met en évidence la vie qui circule dans les éléments. Elle représente le vent par des dessins-paysages (crayons, stylos, fusains) parfois associés à de la photo et à de la gravure.
Ce qui intéresse Hélène Hibou, c’est de montrer la poésie de ce qui nous entoure et que nous ne voyons pas forcément : un peu de condensation sur une vitre, un paysage étrange est là, que l’artiste nous révèle.
http://www.helenehibou.com/