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Méchant comme une teigne 2019 - 2020

Un ogre sur le point de dévorer des enfants, par Gustave Doré

Après s'être attardée dans les rues des villes lors de la saison 2018-2019, La Boîte à Mots se propose, cette année, d’aborder la thématique de la méchanceté. Chacun garde en lui les méchants qui l’ont durablement influencé. Figures de la dévoration, monstres, sorciers ou méchants, ils terrorisent ainsi la littérature jeunesse en portant un message fort pour le lecteur. Comment écrire la méchanceté ? Comment la matérialiser avec des mots ? Comment la verbaliser ? Comment l’interpréter ? Avec ces interrogations, aborder la thématique de la méchanceté présente un intérêt certain pour les publics de la Boîte à Mots. En effet, qu'elle soit exercée sur autrui ou subie, la méchanceté est un fait universel ; elle ne connaît pas de barrière sociale, pas d’exclusivité de genre, d’âge ou géographique.

Il ne s’agit pas dans le cadre de la Boîte à Mots de conjurer toutes ces représentations mais de concourir à une estime de soi et à une perception du monde qui sorte de tels schémas préfabriqués. La pratique artistique a ceci de bénéfique qu’elle aborde avec légèreté ce qui est le plus souvent pesant, tout en amenant les participants à décomposer mentalement les processus qui sous-tendent la méchanceté.


Le Méchant malgré lui - Gaël Dubreuil

ADAPEI / Centre social Bourgogne / Centre social Condorcet / Centre social Marceau-Mulsant - De janvier à mars 2020

À travers ces ateliers, les participants sont appelés à découvrir certaines phases de la création d’une pièce de théâtre, tel que la réflexion initiale, la mise en scène en passant par la création des personnages et l’écriture des dialogues et des didascalies.  

Le premier atelier consiste à écrire des saynètes ou des petites pièces de théâtre en partant de situations et d’anecdotes rencontrées au quotidien dans le but de découvrir les différentes techniques d’écritures (recherche d’idées, travail des personnages, plan, spécificité du dialogue didascalies…). Le second atelier se penche sur la mise en jeu des saynètes crées précédemment, le but étant pour les participants de faire prendre vie au texte puisque le théâtre a pour vocation première d’être joué. Cela permet aux participants de prendre conscience des modifications à apporter à leur travail ainsi que des techniques de mise en jeu (direction d’acteur, intentions, apprentissage des termes de mise en scène…). Enfin la troisième séance est un atelier d’improvisation qui permet de découvrir, de développer et d’exploiter l’imaginaire des participants. 

Gaël Dubreuil est comédien et auteur. Il a écrit une dizaine de pièces de théâtre (United Coloc, Mission Molière, Voyage, Tais-toi et pousse…) et a reçu le prix des plumes de Grenoble en 2007 pour sa pièce L'amitié entre les hommes et les femmes n'existe pas ainsi que le coup de cœur du festival international de rue d’Aurillac 2017 pour Un pour tous-moi d’abord !

La diversité des genres, qu’il aborde avec la même aisance, l’expérience des publics les plus variés éprouvée à travers le théâtre de rue notamment, l’intérêt pour la face sombre de tout personnage font de Gaël Dubreuil un interlocuteur prédisposé pour accompagner les publics des Médiathèques de Roannais Agglomération - Roanne dans le cheminement créatif et expressif de la thématique Méchant comme une teigne.

La Parade des Méchants - Sophie Malard

Centre social Bourgogne / Centre social Moulin à Vent - Octobre 2019

À travers cet atelier s’appuyant sur le livre Max et les Maximonstres de Maurice Sendak, les participants sont amenés à réfléchir à la notion de méchants.

La première session consiste à appréhender la figure du méchant grâce à la découverte du livre Max et les Maximonstres. Les participants réaliseront la Carte d’Identité de leur méchant : qui est-il ? Est-ce un animal, un humain, une créature imaginaire ? Où habite-t-il ? Que mange-t-il ? Quelle est sa taille ? A-t-il des signes particuliers ? Puis ils réaliseront un portait de ce méchant et lui donneront un nom. En fin de séance, on commencera à mettre en forme la structure métallique du masque.

Le deuxième atelier consistera à terminer la structure en fil de fer et à la recouvrir de papier bulle.

Enfin au cours du troisième atelier les participants recouvriront le masque de papier de soie et dessineront la bouche et les yeux qu’ils ajouteront ensuite à leur création.

Titulaire d'une maîtrise d'arts plastiques, Sophie Malard conçoit et anime des ateliers auprès de tous les publics. Depuis 2011, elle travaille principalement au musée de La Piscine à Roubaix. Côtoyer chaque jour des œuvres d'art a enrichi son regard et suscité l'envie de créer des œuvres miniatures à porter sur soi. Elle a commencé ses recherches en imprimant des reproductions de tableaux sur du tissu, en les agrémentant de perles brodées et de dentelles.

Autoportrait en méchant - Sylvie Sédillot

Centre social La Livatte / Centre social de Mably - Février 2020

Avec ces ateliers les participants sont appelés à créer la version « méchant » de leur autoportrait. Il s’agit d’appréhender les proportions du visage, de s’approprier les techniques de l’autoportrait pour ensuite les déformer et les adapter afin de créer un portrait de méchant.

Le premier autoportrait réalisé à la mine graphite frottée, incite les participants à réfléchir aux proportions du visage grâce à l’utilisation d’un miroir. La seconde étape consiste à réaliser un nouvel autoportrait en utilisant un nouveau médium : le pastel. Pour terminer, les participants peuvent finaliser, lors du dernier atelier, un grand portrait créé à plusieurs, en couleurs, à la peinture acrylique.

Plasticienne lyonnaise intervenant auprès des enfants des écoles maternelles et primaires, Sylvie Sédillot réalise avec eux des actions d’arts visuels, dans le cadre des projets d’école propres à chaque établissement. Elle travaille également dans des cadres extra-scolaires, en partenariat avec des centres sociaux ou auprès d’enfants hospitalisés entre autres. 

À ses côtés, les enfants pratiquent le dessin, la peinture, le modelage ou la sculpture, expérimentent des matériaux, des supports, des outils pour produire le plus souvent une œuvre collective de création artistique.

Méchant copier-coller - Didier Boisson

Centre social Moulin à Vent / CADA - Octobre 2019

Cet atelier présente l'art du collage papier afin d'aborder avec les publics ses potentialités plastiques, techniques et expressifs, exploités selon trois angles d’attaque :

- Composer une image en s'appropriant les images d'autrui, tout en en donnant un sens nouveau à un visuel qui doit présenter une cohérence esthétique et sémantique,

- Instiller l’ambiguïté et l’étrangeté pour traduire le trouble que la méchanceté provoque,

- Créer dans une ambiance ludique, pour atteindre un état de calme mental et de relaxation.

Après avoir découvert différents types de collages, les outils, les supports, la technique... les participants découpent, déchirent divers papiers, ajoutent de la peinture (acrylique, encres) des mots, ou encore diverses traces (craies grasses, pastels...). Une fois sélectionnés, agencés et collés à plat, ces éléments constituent une galerie de portraits de méchants atypiques.

travaux réalisé par les participants à l'atelier de Didier Boisson

Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, Didier Boisson, dit Monsieur Zut, est illustrateur, artiste et professeur d’arts appliqués. Travaillant pour la presse, la publicité et l’édition, il  pratique à la fois l’illustration et les collages analogiques et numériques. À travers ces œuvres de collage, il détourne les images trop propres, trop parfaites qui envahissent les magazines et incite ainsi à repenser les diktats de la beauté et l’importance de l’objet dans la construction de l’identité. Influencé par le monde fantastique des monstres et du macabre, Monsieur Zut revendique la liberté du geste et l’appropriation de l’image qu’il n’hésite pas à recycler et à recomposer, toujours avec poésie et humour.